Les enfants représentent la plus grande richesse de l’humanité par l’espoir d’un monde meilleur qu’ils portent en eux. Mettre un enfant au monde est en effet la plus grande source de joie qu’il soit donné de connaitre. Mais paradoxalement, à mesure que l’enfant grandit, il peut arriver qu’il devienne progressivement une source d’inquiétude ou de désolation.
L’éducation d’un enfant est en effet loin d’être une sinécure. Bien sûr, il y a ce processus de séparation-individuation qui débute vers l’âge de 18 mois et se poursuit pendant quelques années. On appelait cela autrefois la « phase du non ». La croissance et le développement de la personnalité d’un enfant sont par ailleurs des phénomènes d’une grande complexité.
Dans le cadre d’un premier appel téléphonique avec un parent aux prises avec un enfant opposant, il nous est souvent arrivé d’être impressionné par l’abondance de commentaires fournis en réponse à la question : « Quelles sont les difficultés que vous rencontrez avec votre enfant ? ». Immanquablement, nous entendons les mêmes plaintes d’un parent à l’autre :
Lorsque la conduite d’un enfant commence à échapper ainsi dans sa majeure partie au contrôle parental, il se peut qu’on ait affaire à un « trouble oppositionnel avec provocation ». Tel qu’on peut le lire dans le DSM-IV (manuel de l’American Psychiatric Association où sont définis les critères diagnostiques des troubles mentaux), le trouble oppositionnel est caractérisé par un ensemble de comportements d’opposition, de désobéissance, de provocation et d’hostilité envers les figures d’autorité. Pour être retenus comme significatifs, ces comportements doivent être récurrents et clairement excessifs par rapport à l’âge et au stade de développement de l’enfant. Ainsi, c’est à partir de 6 ou 7 ans qu’on peut davantage observer chez un enfant les manifestations d’un trouble oppositionnel avec provocation. Avant cet âge, il y a de fortes chances qu’il s’agisse de comportements reliés à l’immaturité propre à la petite enfance. La prévalence du TOP est de 5 à 6% dans la plupart des pays industrialisés.
L’opposition d’un enfant peut s’exprimer de façon passive ou active. Elle est passive si l’enfant omet tout simplement d’accomplir une action qui lui est demandée. Mais elle est active lorsque :
Lorsque le refus de l’enfant de s’exécuter comporte certaines conduites agressives directes ou indirectes, son opposition peut prendre la forme d’une provocation. Ainsi l’enfant :